Le blog myog est de nouveau accessible depuis Myog.fr. Pendant longtemps il était un sous-domaine de sulfitesgear.com. Le projet Sulfites (2017-2021) étant terminé, et quelques idées me trainant dans la tête, il fallait repositionner ce blog à sa place.

Après la mercerie (2014-2017), Sulfites était pour moi un projet créatif. Une marque, une DA, des matériaux, quelques produits. J’ai rapidement trouvé mon marché et gagné quelques euros. Mais produire 100 fois la même pièce n’a rien de créatif. La vie a défilé, des changements professionnels qui laissent moins de temps, des changements personnels qui re-orientent les priorités. La machine à coudre n’a pas bougé en 4 ans.

Aujourd’hui je ressent le besoin de relancer le blog. Doucement, sans grand bruit, mais avec un vrai sens. J’ai testé de nouvelles choses professionnellement et trouve dommage de ne pas les appliquer à ma passion pour la couture. Ce nouveau départ porte un message simple : remettre le faire au centre. Après-tout, MYOG signifie bien Make Your Own Gear.

Pourquoi ce retour ? Parce que je vois à quel point nous avons perdu l’habitude — et parfois même l’audace — de fabriquer les objets qui nous entourent. Parce qu’on nous pousse à acheter toujours plus vite, sans comprendre comment les choses sont faites.
Et parce que je crois profondément qu’apprendre à créer ses propres équipements, même modestes, change la manière de voir le monde. N’achetez pas ces grandes marques. N’achetez pas ces petits créateurs. Apprenez à faire.

Ce que tu trouveras désormais sur myog.fr

Je veux rendre la démarche MYOG aussi simple et accueillante que possible. Pas besoin d’expérience, pas besoin d’être manuel, pas besoin d’avoir “le bon matériel”. Je vais proposer :

• des tutoriels pas à pas, pour apprendre en douceur,
• des vidéos pour montrer concrètement les gestes, les techniques, les astuces,
• des explications accessibles, même à celles et ceux qui n’ont jamais touché une machine à coudre,
• des retours d’expérience honnêtes, tirés de mes réussites comme de mes ratés.

Mon objectif est clair : te donner toutes les clés pour te lancer facilement, sans pression, à ton rythme dans la couture de textiles techniques. Que ce soit pour du lifestyle, de l’outdoor…

Ce blog n’est pas là pour faire la leçon. Il est là pour encourager, soutenir, montrer que c’est possible. Je veux qu’on y retrouve le plaisir simple de fabriquer quelque chose de ses mains, avec son caractère, et toute la fierté qui va avec.

Maintenant, c’est le début d’une nouvelle étape pour myog.fr. Un espace plus clair, plus humble, plus tourné vers l’apprentissage. Un lieu pour redécouvrir qu’on peut fabriquer ce qu’on pensait devoir acheter. Si tu es curieux, hésitant, motivé ou juste intrigué, tu es au bon endroit. On va avancer ensemble, un projet après l’autre. Je vais commencer par re-organiser la structure du blog et poster des articles au gré de mes envies.

J’ai acheté un Bullitt parce que j’en avais envie. L’achat d’un vélo cargo était aussi une solution pour certains déplacements faits (ou non) jusqu’alors en voiture : aller avec le chien au parc, emmener les encombrants à la déchetterie, retirer ses courses chez Chronodrive (et peut-être un jour aller camper). Pour ces trois activités typiques de mon usage du Bullitt, il me fallait une solution simple, économique et immédiate pour sécuriser le chargement, quel qu’il soit.

Sans trop réfléchir au sujet, j’ai rapidement assemblé une sangle polypro de 25mm avec une boucle rapide et un Triglide pour parfaire le serrage. Cette solution temporaire me permettait de répondre à un besoin de maintien latéral, facilement amovible et utilisable dans différentes configuration si le besoin se présente. Voici le résultat. 

C’est très économique (moins de 10e de matériaux) et à l’usage tout va bien. Ou presque. Le choix d’une sangle orange n’est peut-être pas très esthétique mais peu importe. Elle a une résistance à la rupture de 200kg ce qui est largement suffisant (75kg pour la boucle) mais sa composition polypropylène ne lui assure pas un bon avenir avec l’exposition aux UV. Le chien, les humains, les caisses sont transportés en sécurité. Le vrai bémol est sur la modularité. Monter et démonter la sangle ne prend peut-être que 3 minutes mais c’est 3 minutes de trop. La sangle se termine en anneau qui vient se maintenir sur les œillets disponibles sur la partie arrière de la zone cargo. C’est pratique mais devient problématique puisqu’il n’y a pas d’œillets similaires à l’avant et oblige à revenir sur la partie cargo arrière pour fixer le tout, avec un passage compliqué à l’avant.

Après 6 mois d’usage vient le moment d’une solution plus pérenne et en accord avec mon usage du vélo cargo. Un rapide benchmark du marché permet de découvrir de très beaux accessoires qui ne me font pas pour autant sortir ma CB.

Chez Larry Vs Harry, l’offre est très large puisqu’elle inclut aussi des fabricants extérieurs comme Fahrer, Bagaboo ou DITW. J’ai pu utiliser les vélos d’amis équipés du kit BBX Sidepanel et de la canopy. Ces deux solutions, très sympa pour tous les jours ou pour transporter le chien, ne sont pas pour autant idéales car non amovibles. Les autres solutions présentées comme le Fahrer Bowl ou encore les autres sacs sont fonctionnelles mais ne conviennent toujours pas à mon avis. Le cahier des charges idéal est le suivant : 

• Permettre le maintien latéral du chargement (homme, chien, caisse)
• Être amovible (ou adaptable) pour pouvoir charger en transversal du vrac large
• Utiliser les orifices déjà en place pour fixer le système et ne pas altérer la peinture avec un nouveau système de fixation
• Réalisable avec mes compétences (couture principalement)
• Etre léger

En parcourant l’instagram du constructeur, le hashtag dédié, ou encore le groupe Facebook des propriétaires, je ne trouve pas d’inspiration. Beaucoup de montages utilisent des sangles ou des chambres à air d’une manière anarchique et non-esthétique. Une seule solution me semble intéressante et malgré un message envoyé au propriétaire, je n’ai pas plus d’infos. 

La solution initiale de sangles a déjà montré sa réponse pratique au maintien latéral, à la légèreté et à la facilité de mise en oeuvre. Je décide donc d’améliorer ce point de départ. 

Question praticité, la sangle ne passera qu’une fois de l’avant à l’arrière de la zone cargo. Pour le point de fixation j’utilise un anneau D en aluminium compatible avec une sangle de 25mm. Il y a un œillet bien positionné à l’arrière pour cela. À l’avant, c’est un boulon de maintien de la plateforme qui sera le point d’attache. Ces anneaux D ont vocation à rester en permanence sur le Bullitt. 

Pour la modularité de la solution, je coud à la suite de l’anneau une boucle rapide, partie femelle. Le reste de la sangle amovible étant composée des deux parties mâles et de Triglide pour maintenir le surplus de sangle. J’ai volontairement été au plus long sur le surplus de sangle, ce qui me permet d’avoir suffisamment de longueur disponible pour les transports les plus volumineux.

Cette solution me permet de fixer les sangles de manière latérale, mais aussi en croix, ou dans tout type de configuration en fonction du chargement. La sangle qui connecte les deux point peut être laissée en place ou retirée.

Pour les curieux, je n’ai pas de honeycomb mais une plateforme acheté sur leboncoin à un particulier qui fabriquait cela en okoumé filmé de 6,5mm. Cela m’a coûté 65e hors livraison, mais visserie titane incluse. J’ai traité le bois sur les parties latérales et au niveau des trous avec un mélange de silicone et de White spirit. J’ai ajouté des patch anti-dérapants que vous trouverez dans votre magasin de bricolage préféré.